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Détonant

«Nan mais à l’eau quoi» : une usine Volvic à l’arrêt après une explosion et des tags

L'eau, une ressource essentielle et menacéedossier
Des dégradations volontaires, survenus dans la nuit de mardi à mercredi, ont mis à l’arrêt la production d’une usine d’embouteillage dans le Puy-de-Dôme, appartenant au groupe Danone. La production ne devrait pas reprendre avant plusieurs jours.
L'usine Volvic dans le Puy-de-Dôme a été ciblée par deux hommes, une enquête est ouverte. (Thierry Zoccolan/AFP)
publié le 2 mai 2024 à 10h51

Une usine des eaux de Volvic (Puy-de-Dôme) est à l’arrêt après une explosion survenue dans la nuit de mardi à mercredi qui a provoqué des «dégâts importants». L’incident a provoqué l’arrêt technique de l’installation, a confirmé mercredi le parquet de Clermont-Ferrand après des informations de BFMTV et de la Montagne. «Notre site de production Volvic a été victime d’un acte de malveillance», sans faire de blessés, a déclaré à la direction de Volvic, une marque qui appartient au géant de l’agroalimentaire Danone.

Une inscription a été retrouvée sur un mur, disant : «Extractivisme de l’eau ? Nan mais à l’eau quoi», a indiqué la procureure Dominique Puechmaille. Une source proche du dossier, qui évoque un acte volontaire au vu des constatations, précise que les dégradations ont touché un bâtiment de 20 m² sur le site, un local technique selon le parquet. Selon BFMTV et la Montagne, deux individus auraient été filmés par les caméras de vidéosurveillance du site.

« Aucun impact sur la qualité de l’eau »

«Il n’y avait pas de production aujourd’hui car nous sommes le 1er mai. La production devait démarrer [jeudi] ce qui ne sera pas possible, a expliqué la direction de Volvic à l’AFP. Toutes nos équipes sont mobilisées pour pouvoir redémarrer le plus vite possible.» «Les dégâts sont d’ordre technique et n’ont aucun impact sur la qualité de l’eau», a assuré l’entreprise, «condamnant avec la plus grande fermeté cet acte qui vise à nuire à l’activité d’une entreprise locale historique». D’après la Montagne, la production ne devrait pas reprendre avant plusieurs jours. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte, menée par la section de recherches de la gendarmerie, pour tenter d’éclaircir le déroulement des faits.