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Libération
Ultimatum

Au premier jour des négociations sur les retraites, Bayrou agite l’idée d’un référendum, FO claque la porte

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Le troisième syndicat français a quitté la table des discussions, ce jeudi 27 février, fustigeant une «mascarade», sans faire d’émules pour le moment. Dans la soirée, le Premier ministre a dégainé la possibilité d’un référendum.
François Bayrou à Matignon le 26 février. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 27 février 2025 à 19h47

Un conclave peut-il se finir sans l’élection d’un pape ? Au Vatican, cela ne s’est jamais vu. Mais qu’en est-il à Paris, dans les locaux du Conseil d’orientation des retraites (COR), où ont débuté ce jeudi 27 février les discussions entre syndicats et patronat à propos de la très impopulaire réforme de 2023 ? C’est encore trop tôt pour le dire, mais l’exercice commence mal. Car quelques minutes à peine après l’ouverture des hostilités, un cardinal important, en l’occurrence Force ouvrière (FO), a déjà claqué la porte.

A tel point que François Bayrou a menacé dans la soirée d’organiser un référendum sur la question. Dans un entretien au Figaro mis en ligne jeudi soir, le Premier ministre réaffirme que «si personne ne se met d’accord […] on en restera au système antérieur, défini en 2023» et n’exclut pas de recourir au référendum : «J’ai toujours dit que lorsque des questions sont bloquées, lorsqu’il n’y a pas de résolution possible, le référendum est une issue.»

«Un vrai carcan»

Plus tôt dans la journée, le représentant de FO, Michel Beaugas, avait déjà illustré la complexité des négociations. Dans un propos liminaire lu à ses homologues, il a justifié