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Chiffres

Programme du Nouveau Front populaire : 150 milliards d’euros de dépenses nouvelles… mais autant de nouvelles recettes

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La coalition de gauche a précisé, ce vendredi 21 juin, son chiffrage macro-économique : abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage, revalorisation des APL, création de postes dans l’éducation… Pour les financer, des impôts sur les ultrariches et une plus grande contribution des très hauts patrimoines et revenus.
Ian Brossat (PCF), Alexandre Ouizille (PS), Eric Coquerel (LFI) et Eva Sas (Ecologostes) à la Maison de la chimie, à Paris le 21 juin 2024. (Emmanuel Dunand/AFP)
publié le 21 juin 2024 à 17h55

«Une rupture tranquille», a résumé Alexandre Ouizille (sénateur PS de l’Oise). Une «rupture immédiate et claire avec la politique d’Emmanuel Macron», a renchéri Eva Sas (Ecologistes). Avec Eric Coquerel, l’ancien président LFI de la commission des finances à l’Assemblée et Ian Brossat (PCF), ils ont commencé à lever le voile lors d’une conférence de presse sur ce qui a affolé la presse économique cette semaine : le chiffrage macro-économique du programme du Nouveau Front populaire (NFP). En renfort à la Maison de la chimie, à Paris vendredi, trois économistes, Julia Cagé, Eloi Laurent et Eric Berr, ont insisté sur sa cohérence, sur le choc de confiance qu’il créerait ou sur la nécessaire politique d’investissement sur le long terme.

Une semaine que ce chiffrage est attendu. Le premier à avoir fait l’exercice est le camp macroniste, qui a diffusé le jour même de la présentation du programme du Nouveau Front populaire un tableau totalisant 287 milliards de dépenses supplémentaires. Tableau qui reprenait une mesure chiffrée à 30 milliards, celle sur l’instauration d’une sixième semaine de congés payés, pourtant absente du programme du NFP… Mardi, la socialiste Valérie Rabault qui, elle, se dit en «total accord» avec le programme même si elle n’a pas participé à son écriture, a