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Libération
Reportage

Nouvelle-Calédonie : 1 200 licenciements dans l’industrie du nickel, un coup dur pour le «Caillou»

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KNS, l’une des trois usines métallurgiques du territoire, a annoncé vendredi 26 juillet le licenciement de la quasi-totalité de ses effectifs. Crainte depuis plusieurs années, cette nouvelle frappe de plein fouet le tissu économique local, dévasté par l’insurrection qui a commencé le 13 mai.
Une usine de production de nickel de la SLN, en Nouvelle-Calédonie, le 4 juin 2024, près de Nouméa. (Theo Rouby/AFP)
publié le 28 juillet 2024 à 16h48

C’est un coup dur de plus pour une Nouvelle-Calédonie déjà secouée par des semaines d’émeutes et la crise économique qui s’est ensuivie. «Koniambo Nickel engage le projet de licenciement collectif pour motif économique», a annoncé vendredi 26 juillet la direction du vaste complexe métallurgique situé près de Koné, à 300 kilomètres au nord de Nouméa. Sur les 1 200 salariés, 1 150 perdront leur emploi au 31 août. Les 50 autres resteront en poste quelques mois supplémentaires afin de gérer la mise en «veille froide» des deux fours servant à la fusion du nickel, maintenus chauds depuis le mois de février malgré l’arrêt de la production, dans l’espoir de l’arrivée d’un repreneur. «Trois groupes d’envergure internationale continuent à poursuivre les discussions», a déclaré Alexandre Rousseau, vice-président de Koniambo Nickel SAS (KNS), samedi, à Nouvelle-Calédonie la Première. Il assure que la société «présente encore un intérêt solide pour des repreneurs».

Ce mince espoir est celui de toute une population. La fermeture de l’usine du Nord, premier employeur de la région, serait une catastroph