«Urgent Nouvelle-Calédonie» : c’est l’un des dossiers brûlants que le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a trouvé sur son bureau en arrivant à Matignon. Déjà bien fragile, l’économie du territoire français du Pacifique Sud menace de s’effondrer sans une intervention massive de l’Etat. A la veille de l’été, les émeutes déclenchées par les indépendantistes kanak contre une réforme du corps électoral jugée trop favorable aux non-indépendantistes ont laissé derrière elles de nombreuses destructions d’équipements et d’entreprises. Jusqu’à paralyser l’activité du territoire. Le gouvernement local a estimé le coût de ces événements pour la Nouvelle-Calédonie à 2,2 milliards d’euros : 1,2 milliard pour le secteur privé avec quelque 740 entreprises, 200 maisons et 3 000 voitures pillées, vandalisées ou incendiées, et 1 milliard pour le secteur public où l’on a compté 19 établissements scolaires partis en fumée et plusieurs locaux et équipements publics dégradés.
Reportage
Le 28 août, le Congrès de Nouvelle-Calédonie a voté une résolution demandant un plan d’urgence de 4,2 milliards d’euros sur la période 2024-202