Nous avons rencontré Oliver Stone à Paris mercredi avant que le réalisateur américain ne s’envole pour Venise où son nouveau film, Nuclear, véritable ode au nucléaire, est présenté ce vendredi à la Mostra.
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Votre film est un plaidoyer pour l’énergie nucléaire, seule façon de lutter contre le dérèglement climatique, dites-vous. Comment cette conviction vous est-elle venue ?
J’ai commencé à m’intéresser au sujet au milieu des années 90 quand les spécialistes du climat ont prévenu que nous allions avoir un gros problème. Et puis il y a eu le film d’Al Gore Une vérité qui dérange (2006) qui a été un tournant dans notre prise de conscience du danger mortel que font courir nos émissions de carbone pour la planète. Mais ce film n’évoquait pas le nucléaire comme solution pour produire de l’énergie décarbonée. Un jour, j’ai vu un article du New York Times sur le livre de Joshua Goldstein et Staffan Qvist, A Bright Future (paru en 2019), je l’ai lu et la réponse était là : ce «nouveau» moyen de produire une énergie sans limite et sans impact sur le climat, nous l’avons entre nos mains depuis soixante ans ans, et il peut faire disparaître cette peur de l’avenir dû au réchauffement. J’ai mis une option sur le livre et j’ai dit à Joshua «faisons un film». On a d’abord pensé en faire une fiction avec une héroïne scientifique cherchant à alerter le monde sur ce danger, mais ça ne marchait pas, cela ressemblait trop à d’autres films catastrophes. Je préférais