Menu
Libération
Enquête

Olivier Babeau, économiste et chroniqueur au service des lobbys

Article réservé aux abonnés
Essayiste et chroniqueur invité dans de nombreux médias, le président de l’Institut Sapiens prend, sans le dire, des positions publiques qui promeuvent les intérêts des entreprises qui le rémunèrent, dont le géant Bayer, le labo pharmaceutique Teva ou encore le lobby de l’industrie biotechnologique.
Olivier Babeau, le président de l'Institut Sapiens, à Paris, le 28 septembre 2019. (Cyril Bitton/Divergence)
publié le 22 juin 2021 à 12h01

Professeur à l’université de Bordeaux, l’économiste Olivier Babeau connaît un début de consécration avec son dernier livre, le Nouveau Désordre numérique (Buchet-Chastel, septembre 2020, quelque 2 500 exemplaires vendus). Cet auteur prolifique a reçu le 2 juin le prix du meilleur ouvrage d’économie financière au même titre, dans le passé, qu’André Lévy-Lang, l’ex-patron de BNP, le professeur à l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP) Jean-Marc Daniel ou encore Gaspard Koenig, défenseur libertarien du revenu universel. Créée en 1994, cette récompense est remise par le cercle Turgot, un centre de réflexion et d’analyse financière. Lors de la même édition, qui s’est déroulée sous l’œil du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, à Bercy, Christine Lagarde, patronne de la Banque centrale européenne, s’est vue décerner un «grand prix» pour l’ensemble de son œuvre. C’est dire.

A 45 ans, Olivier Babeau ne fait pas dans le consensus. Il l’assume et l’époque aime ça. Ultralibéral revendiqué, il fait figure dans le paysage médiatique de commentateur aux idées tranchées, aux positions iconoclastes à la sauce (épaisse) de droite réac, pilonnant les dérives de l’étatisme, entonnant