Quelques instants à dérouler son compte Twitter suffisent pour se faire une idée. Ces derniers jours, le macro-économiste Olivier Blanchard y a commenté les déclarations du ministre allemand des Finances sur les règles budgétaires, les débats houleux sur la réforme française des retraites à l’Assemblée nationale, les décisions de la Réserve fédérale américaine… Le 31 décembre, il animait un débat long de plusieurs jours sur l’inflation, où intervenaient aussi bien des anonymes que des économistes de renom comme le Nobel et chroniqueur au New York Times Paul Krugman.
La voix de cet universitaire français, resté aux Etats-Unis où il était parti étudier dans les années 70, ne porte pas qu’auprès de ses quelque 142 000 abonnés. Classé parmi les néokeynésiens, il a passé sa carrière au prestigieux Massachusetts Institute of Technology, dont il est aujourd’hui professeur émérite ; a été nommé chef économiste du FMI deux semaines avant la faillite de Lehman Brothers en 2008 et y est resté sept ans ; est désormais senior fellow au Peterson Institute for International Economics. Sollicité aux Etats-Unis comme en France pour éclairer la lecture de la conjoncture économique et les politiques à mener, il a coordonné, à la demande d’Emmanuel Macron, et avec un autre Nobel, le Français