Des allures de camps retranché. Ce vendredi 24 mai, les abords de la tour TotalEnergies, l’une des plus hautes du quartier d’affaire de Paris-La Défense, ont subitement changé d’aspects. Agents de sécurité privée lestés de leurs gilets pare-éclats, 200 policiers et CRS à l’entrée. Grillages et portiques de sécurité avant même d’arriver au building. A l’intérieur, détecteur de métaux et fouille systématique. On ne peut accéder à l’assemblée générale de TotalEnergies uniquement en ayant laissé ordinateur et tablette à l’entrée et en acceptant de glisser son téléphone portable dans une pochette scellée durant tout le temps de la réunion. Un dispositif hors normes censé dissuader les ONG et mouvement de défense de l’environnement qui, au cours des deux dernières années – et encore en 2024 –, ont ambiancé cette réunion annuelle de la multinationale française.
«Nous avons voulu éviter des désagréments aux riverains de la salle Pleyel [Paris VIII] en organisant cette année notre assemblée dans la tour Total», a plaidé le PDG, Patrick Pouyanné. Ce qui lui a valu cette verte réaction d’un actionnaire au moment des question