Deux semaines après avoir diminué les pensions de retraite de 3 % et augmenté d’autant les cotisations, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a voté jeudi 22 août l’augmentation de l’âge de départ en retraite des fonctionnaires, qui passera de 60 à 62 ans plus tôt que prévu. Ces mesures, qui répondent en partie à un déséquilibre de long terme, sont une nouvelle tentative des pouvoirs publics de s’adapter dans l’urgence à la crise économique et sociale qui déferle sur l’archipel du Pacifique. «On peut se dire que la réforme est injuste dans le moment que nous vivons, mais elle est nécessaire», plaide Vaimu’a Muliava (du parti Eveil océanien), membre du gouvernement chargé de la Fonction publique, connu pour sa sensibilité aux questions sociales.
Depuis le 13 mai, début de l’insurrection indépendantiste, plus de 700 entreprises ont été partiellement ou totalement détruites, tout comme d’innombrables infrastructures publiques (dont 26 établissements scolaires) pour des dégâts estimés à près de 1,5 milliard d’euros. Dans l’archipel aux 271 000 habitants, sur les 66 000 salariés du secteur privé, 28 000 ont fait l’objet, auprès de l’administration, d’une demande de placement en chômage partiel. Les incendies d’entreprises ont dévasté une économie déjà fragile, dont l’an