Onze jours se sont écoulés depuis que Michel Barnier s’est installé à Matignon et ses intentions en matières budgétaires restent inconnues. Elles se résument pour l’instant à quelques phrases sibyllines prononcées par le Premier ministre. Il juge nécessaire «de dire la vérité aux Français» sur la dette, «il y en a marre de faire des chèques en blanc sur les générations futures à propos de l’écologie comme des finances publiques», il ne s’interdit pas «une plus grande justice fiscale, les Français ont envie et besoin de justice». Ce flou persistant, alors que les finances publiques sont en grand désordre, ne fait que renforcer l’agacement déjà certain des parlementaires. Ces derniers, notamment à l’Assemblée, ne voient pas tous d’un bon œil que Michel Barnier, dont le directeur de cabinet, Jérôme Fournel, est arrivé tout droit de celui de Bruno Le Maire à Bercy, envisage désormais de ne présenter le budget que le 9 octobre. La loi fixe pourtant au 1er octobre le dépôt à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances pour l’an prochain.
Sans attendre de connaître la copie du nouveau gouvern