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Bilan des courses

Paris 2024 : pas «d’effet JO» pour l’économie française mais du «bonheur intérieur brut»

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JO Paris 2024dossier
Autofinancés et moins coûteux que les éditions précédentes, les Jeux français auront un impact économique très court et limité : pas de miracle à attendre pour la croissance et l’emploi. Mais l’événement en valait la chandelle rien pour le moment de bonheur collectif qu’ils ont offert.
La place de la Concorde, lieu des compétitions de skate, de BMX ou encore du basket 3x3, à Paris, le 7 août 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 10 août 2024 à 9h56

Si les dieux de l’Olympe ont été favorables aux athlètes tricolores récompensés par une moisson inédite de médailles, couvriront-ils de leurs bienfaits une économie française jusqu’alors plutôt en panne ? A la veille du coup d’envoi de la fête olympique, le 26 juillet, le démissionnaire ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et le président du Medef, Patrick Martin, voulaient croire aux bons augures. Le premier disait s’attendre à ce que ces Jeux de Paris 2024 aient «un impact positif pour l’ensemble de l’activité économique du pays et l’image de la France à l’international»… tout en se gardant bien de donner des chiffres. Le second faisait preuve du même optimisme, mais en soulignant que «l’effet JO» ne se vérifiera «peut-être pas immédiatement mais dans la durée».

Sage précaution. On peut se souvenir de la fête de 1998 et du regain d’optimisme qui avait suivi cette Coupe du monde de football remportée par les Bleus : la demande en avait été fortement stimulée et la croissance avait bondi de 6 % dans le trimestre suivant l’évènement pour atteindre 3,6 % sur l’ensemble de l’année. Mais le contexte économique était alors marqué par une forte reprise mondiale. En cette année 2024 plombée par les crises et le