Si les dieux de l’Olympe ont été favorables aux athlètes tricolores récompensés par une moisson inédite de médailles, couvriront-ils de leurs bienfaits une économie française jusqu’alors plutôt en panne ? A la veille du coup d’envoi de la fête olympique, le 26 juillet, le démissionnaire ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et le président du Medef, Patrick Martin, voulaient croire aux bons augures. Le premier disait s’attendre à ce que ces Jeux de Paris 2024 aient «un impact positif pour l’ensemble de l’activité économique du pays et l’image de la France à l’international»… tout en se gardant bien de donner des chiffres. Le second faisait preuve du même optimisme, mais en soulignant que «l’effet JO» ne se vérifiera «peut-être pas immédiatement mais dans la durée».
Sage précaution. On peut se souvenir de la fête de 1998 et du regain d’optimisme qui avait suivi cette Coupe du monde de football remportée par les Bleus : la demande en avait été fortement stimulée et la croissance avait bondi de 6 % dans le trimestre suivant l’évènement pour atteindre 3,6 % sur l’ensemble de l’année. Mais le contexte économique était alors marqué par une forte reprise mondiale. En cette année 2024 plombée par les crises et le