Menu
Libération
Money money money

Pas d’inflation sur le mois de mars, selon l’Insee, grâce à la baisse des prix de l’énergie

La baisse des prix de l’énergie (-6,2 %) et des produits manufacturés (-0,2 %) a contrebalancé l’accélération des prix de l’alimentation (+0,6 %), et surtout des produits frais (+3,8 %).
Une baisse moyenne de 15 % des prix de l’électricité est entrée en vigueur le 1er février pour plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé. (Valérie Dubois/Hans Lucas)
publié le 28 mars 2025 à 10h37

Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,8 % en mars sur un an, soit une évolution identique à celle de février, selon une estimation provisoire de l’Insee publiée ce vendredi 28 mars.

La baisse des prix de l’énergie (-6,2 %) et des produits manufacturés (-0,2 %) a contrebalancé l’accélération des prix de l’alimentation (+0,6 %), et surtout des produits frais (+3,8 %). Les services ont augmenté de 2,3 %, notamment les assurances, a précisé l’Institut national des statistiques. L’inflation du tabac a ralenti pour s’établir à +4,1 %.

Après deux ans de hausses successives, une baisse moyenne de 15 % des prix de l’électricité est entrée en vigueur le 1er février pour plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé. Une première depuis dix ans. Cette baisse a concerné les quelque 20,4 millions de foyers au tarif réglementé d’EDF (60 % des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions de clients indexés sur ce tarif. Selon Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès, la baisse des cours du pétrole peut également expliquer le repli des prix énergétiques.

Des «prévisions» complexes à cause d’un Trump «imprévisible»

Sur un mois, les prix à la consommation ont progressé de 0,2 % en mars, tirés par les prix des produits manufacturés, notamment l’habillement et les chaussures, a indiqué l’Insee. Les prix de l’alimentation sont en hausse également, à l’inverse de ceux de l’énergie.

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet les comparaisons entre pays européens, a pour sa part augmenté de 0,9 % en mars sur un an. Une progression, là encore, identique à celle enregistrée en février. Il est en hausse de 0,2 % sur un mois, après +0,1 % en février.

Pour les mois à venir, «les prévisions d’inflation deviennent plus complexes du fait de la politique imprévisible [de Donald Trump], qui peut avoir des répercussions inflationnistes ou déflationnistes selon les décisions qui seront prises» en matière de droits de douane ou de production d’hydrocarbures par exemple, a souligné Sylvain Bersinger dans une note.