Ces 164 pays ne s’accordent sur rien. Ah si, il y a bien un sujet sur lequel les membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sont parvenus à un consensus… Celui de ne pas se voir. Vendredi dernier, quelques heures à peine après que le variant omicron a été identifié comme très préoccupant, décision était prise de reporter sine die la douzième conférence interministérielle qui devait se tenir à Genève du 30 novembre au 3 décembre, et qui déjà était prévue l’an dernier au Kazakhstan.
Le «distanciel» a un temps été envisagé, mais Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice nigériane de l’organisation depuis le mois de mars, à la fois première femme et première Africaine à occuper ce poste, a jugé ce mode de dialogue inapproprié pour «des négociations complexes sur des questions politiquement sensibles». Pascal Lamy, qui dirigea l’OMC de 2005 à 2013, décrypte la crise dans laquelle s’enfonce cette institution chargée de superviser les règles régissant le commerce international, mais largement contestée depuis sa création en 1995.
L’OMC aurait dû jouer sa survie pendant la réunion prévue cette semaine à Genève. Quelles