Menu
Libération
Justice

Passagers invités, vitesse trop élevée, rame d’essai… Après le déraillement de 2015, la SNCF en procès

Article réservé aux abonnés
En novembre 2015, la sortie de voie d’une rame SNCF durant les essais du TGV-Est avait entraîné la mort de 11 personnes présentes à bord. Trois entreprises et trois personnes physiques comparaîtront à partir de ce lundi 4 mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour s’expliquer sur leurs responsabilités.
Après le déraillement du TGV-Est près de Strasbourg, le 15 novembre 2015. (Frederick Florin/AFP)
publié le 4 mars 2024 à 5h51

L’accident avait été éclipsé par les attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan, dans des restaurants du Xe et XIe arrondissement de Paris et à Saint-Denis. Le lendemain, le 14 novembre, à 15h04, une rame de TGV comprenant huit voitures sort de la voie à une vitesse de 243 km/h. 11 des 53 passagers meurent, 42 sont blessés. Au procès qui s’ouvre ce lundi au tribunal correctionnel de Paris – et jusqu’au 16 mai –, blessés, familles ou amis de victimes se sont portées partie civile et demanderont réparation pour les dommages qui leur ont été causés.

Des premiers éléments de l’enquête, il ressort que le convoi a déraillé parce qu’il a abordé un virage à une vitesse trop élevée. Tout l’objet de l’instruction – qui a duré près de six ans – a été de déterminer les responsables de cet accident intervenu alors que le TGV n’était pas en service commercial mais dans une phase d’essais, avant la mise en service d’un dernier tronçon de la ligne à grande vitesse reliant Paris à l’est du pays. Trois entreprises et trois personnes physiques ont été mises en examen pour «blessures et homicides involontaires par maladresse, négligence ou manquement à une obligation de sécurité» par les jug