Sale temps pour les voyages personnels ou même professionnels en période de Covid-19. Bon nombre d’Européens ne peuvent, sauf «motif impérieux», sortir du Vieux Continent. Les Américains, eux, ne peuvent gagner l’Europe. Les ressortissants des pays asiatiques privilégient les déplacements intérieurs. A elle seule, l’industrie du transport aérien a fait face, l’an dernier, à une perte de revenus de plus de 500 milliards de dollars et a encaissé 173 milliards d’aides publiques. Les compagnies historiques comme Air France, British Airways ou Lufthansa n’envisagent pas de retour à des jours meilleurs avant 2024 ou même 2025. Après un an de pandémie, la question des déplacements se fait chaque jour plus lancinante. Et pour cause, la lutte contre la propagation du virus suppose une réduction significative des voyages, fussent-ils de courte ou de longue distance. Après des mois d’acceptation contrainte et forcée, des voix s’élèvent maintenant pour desserrer l’étau autour de la mobilité en échange de garanties apportées par les voyageurs.
Lobbying grandissant
La nouvelle frontière serait celle tracée par un «passeport vaccinal» : une preuve des injections reçues contre l’autorisation de se déplacer librement. Faut-il y voir un choix pragmatique, nécessaire pour relancer les échanges, ou bien une nouvelle restriction des libertés fondamentales, dictée par la crise sanitaire ? En Europe, la Grèce est en train de franchir le pas. Elle a signé, avec son voisin israélien, un accord bilatéral le 8 févri