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Affaires coûtantes

Pendant la «trêve», le budget de l’Etat pour 2025 se prépare dans l’incertitude

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Alors que la commission des finances de l’Assemblée nationale choisit ce lundi les rapporteurs spéciaux de chaque mission, le gouvernement démissionnaire avance sur la préparation du prochain projet de loi de finances, qui doit être déposé le 1er octobre au plus tard.
Thomas Cazenave, ministre délégué auprès du ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé des Comptes publics, à Paris, le 27 septembre 2023. (Albert Facelly/Libération)
publié le 29 juillet 2024 à 7h50

Plus longtemps la France reste gouvernée par des ministres qui expédient les affaires courantes, plus la préparation des textes budgétaires pour l’an prochain se complique. Le cadre législatif, posé par la loi organique relative aux lois de finances (la Lolf), est clair : le «tiré à part» du projet de loi de finances (PLF) qui détermine, entre autres, les plafonds de crédits envisagés pour chaque mission du budget, doit être déposé avant le 15 juillet, et le PLF en entier doit l’être au plus tard le premier mardi d’octobre, le 1er octobre cette année.

Le gouvernement démissionnaire s’est déjà affranchi du premier jalon. «J’ai prévenu les différents groupes parlementaires que, si je suis toujours à Bercy, le tiré à part sera communiqué à la fin du mois d’août, explique Thomas Cazenave, à la fois ministre démissionnaire chargé des Comptes publics et député de Gironde. Il s’agit du premier acte du projet de loi de finances. Certes la première échéance n’a pas été respectée, mais le contexte l’exigeait.» D’autant que la jurisprudence le permet. La date du 1er octobre, elle, n’est pas négociable.

Thomas Cazenave assure que le gouvernement démissionnaire ne préemptera les choix de son successeur : «Ma convict