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Egalité femmes-hommes

Pensions alimentaires défiscalisées : une manière de «rétablir l’égalité entre les mères et les pères»

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Un amendement voté mercredi 23 octobre à l’Assemblée nationale prévoit de défiscaliser les pensions alimentaires et supprimer l’avantage fiscal pour le parent qui la verse. Une avancée qui était attendue de longue date par les associations de défense des mères isolées, qui doit encore passer par le Sénat.
A l'Assemblée nationale le 23 octobre 2024. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 24 octobre 2024 à 19h44

Sept tentatives auront été nécessaires. Mais enfin, un amendement attendu de longue date par les mères seules a été voté mercredi 23 octobre à l’Assemblée nationale à 50 voix pour et 46 contre : la défiscalisation des pensions alimentaires. «On a eu les larmes aux yeux en apprenant la nouvelle», réagit Sarah Lebailly, membre du collectif Les Mères Déters. Entre 2021 et 2024, pas moins de six autres amendements similaires ont été déposés, sans jamais être votés. De quoi expliquer les applaudissements et cris de joie entendus dans l’hémicycle, occupé à l’examen du budget 2025.

Concrètement, cet amendement des députés socialistes et apparentés vise à défiscaliser les pensions alimentaires reçues par le parent ayant la garde de l’enfant après une séparation. Le second pan de cette proposition : mettre fin à l’avantage fiscal dont bénéficie le parent qui verse la pension en question. Il est ainsi prévu que cette déduction soit supprimée progressivement, pour être totale à partir du 1er janvier 2026. Une manière de «rétablir l’égalité entre les mères et les pères», souligne pour Libération la présidente des députés écologistes Cyrielle