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Petites pensions de retraite revalorisées, taux de prélèvement à la source, du changement à l’école, dépistage d’IST… ce qui change au 1er septembre

A l’aube de la rentrée scolaire et politique, «Libération» fait le point sur les principales évolutions en ce mois de septembre.
(Joel Saget/AFP)
publié le 1er septembre 2024 à 16h14

Septembre ne rime pas uniquement avec des bambins qui reprennent le chemin de l’école, le cartable rempli de leurs nouvelles fournitures. Revalorisation des petites pensions de retraite, dépistage d’IST sans ordonnance en labo, taux de prélèvement à la source réajusté… Libé fait le point sur les principaux changements en ce début de mois.

Petites pensions revalorisées pour plus d’un million de retraités

A partir de septembre, 1,1 million de retraités vont voir leur pension augmenter d’environ 60 euros par mois – soit 700 par an. Cette revalorisation, prévenue par la réforme des retraites, concerne tous ceux ayant cotisé pendant au moins 120 trimestres (c’est-à-dire une carrière complète), de manière ininterrompue et avec un salaire proche du smic. La revalorisation est déjà effective depuis janvier pour 600 000 retraités, mais l’application de la réforme a pris du retard et explique pourquoi cette hausse n’arrive que maintenant. Mais elle est rétroactive : les retraités qui auraient dû la percevoir depuis septembre 2023 vont pouvoir récupérer ce qui leur est dû.

Taux de prélèvement à la source réajusté

Si vos revenus de l’année dernière ont sensiblement baissé ou augmenté, vous pourriez avoir une bonne – ou mauvaise – surprise sur votre fiche de paie de septembre. Comme chaque année, le taux de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu sera réajusté. Il est calculé selon la déclaration de revenus faite au printemps 2023 et s’appliquera jusqu’en août 2025. Pour faire une demande de réajustement, il suffit de se rendre sur son espace personnel en ligne impots.gouv.fr.

Changements à venir de l’école primaire au lycée pour cette nouvelle année

S’il n’y a toujours pas de ministre à la tête de l’Education nationale, la rentrée scolaire va tout de même amener avec elle certains changements dans les écoles, les collèges et lycées. Tous les élèves de primaire passeront les évaluations nationales en ce début d’année, le CE2 et le CM2 étant désormais concernés – ce à quoi s’opposent leurs professeurs. Au collège, des «groupes de besoin» (de niveau) doivent être organisés en 6e et en 5e pour le français et les maths. Dans les faits, la mesure s’appliquera de façon très hétérogène selon les établissements. Faute d’avoir un gouvernement en exercice pour signer les textes officiels, la réforme du brevet rendant le contrôle continu moins important dans la note finale et l’obtention de l’examen obligatoire pour la seconde est en suspens. Il en va de même, par exemple, pour les nouveaux programmes de la maternelle au CE2.

L’étude du droit à la bourse scolaire (collège et lycée) devient automatique

Les familles avec un enfant au collège ou au lycée n’auront plus besoin de remplir une demande spécifique pour percevoir une bourse scolaire. A partir de la rentrée 2024, l’examen d’éligibilité devient automatique, lorsque la famille y consent (lors de l’inscription de l’enfant à son établissement). «Si vous n’avez pas consenti à ce dispositif, les demandes de bourse selon les modalités habituelles se font du 1er septembre au 17 octobre 2024 (31 octobre 2024 pour les élèves inscrits au Cned)», précise sur son site le ministère de l’Education nationale. Le montant annuel des bourses pour l’année scolaire qui s’ouvre va, selon les échelons, de 114 euros à 495 euros au collège et de 474 euros à 1 008 euros au lycée.

Dépistage gratuit en labo et sans ordonnance pour quatre nouvelles IST

Il est désormais possible d’effectuer un dépistage sans ordonnance (et gratuit pour les jeunes de moins de 26 ans) de quatre nouvelles IST dans les laboratoires de biologie médicale. Sont concernées l’hépatite B, la syphilis, l’infection à chlamydia et la gonorrhée. Ces infections, qui sont parmi les plus fréquentes, sont des maladies bactériennes qui peuvent être guéries lorsqu’elles sont diagnostiquées. Jusqu’ici, seul le dépistage du VIH était accessible sans prescription et sans frais en laboratoire.

Retour de la limite de 100 ml de liquide dans les bagages cabine des avions

Certains aéroports européens avaient fait sauter la limite au début de l’année, mais ils vont la réinstaurer pour des questions de sécurité. Il ne sera donc plus possible de s’installer dans un avion avec des flacons de liquide de plus de 100 ml. La Commission européenne avait publié le 31 juillet un règlement d’exécution pour réinstaurer cette mesure. En cause : des inquiétudes concernant l’efficacité des nouveaux scanners de détection des explosifs (EDS Cabin) déployés. «Dans certains cas très rares […] ils détectent mal les explosifs» au-dessus d’une certaine quantité de liquide, avait rapporté la Commission auprès du Monde. Il faudra aussi, de nouveau, sortir les liquides de son sac lors des contrôles avant l’embarquement.

Projets agricoles : forte réduction des délais de recours

Les agriculteurs vont voir certaines de leurs démarches administratives simplifiées - l’une des raisons de leur colère. Depuis ce 1er septembre, les délais de recours contre les projets agricoles et les ouvrages hydrauliques sont réduits. Ils passent de quatre à deux mois. Ce qui devrait leur permettre d’avoir une visibilité plus rapide sur leurs projets, pour pouvoir plus rapidement le mettre ou non en œuvre.