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Droits de douane : Bernard Arnault, un proche de Trump au cœur de la guerre commerciale

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Malgré sa proximité avec Trump, le patron de LVMH n’échappe pas aux annonces sur les droits de douane mercredi 2 avril. Avec un dilemme : la jouer solo ou se poser en émissaire de l’économie européenne  ?
Bernard Arnault lors de sa visite pour l’inauguration d’une nouvelle usine LVMH au Texas, en octobre 2019. (Nicholas Kamm/AFP)
publié le 3 avril 2025 à 21h17

Leurs relations ont beau remonter à plus de quarante ans, Donald Trump n’a, cette fois, pas fait de cadeau à Bernard Arnault. Après l’annonce par le président américain de droits de douane à 20 % sur les produits importés de l’Union européenne, son groupe LVMH a vu son cours en Bourse, déjà mal en point, décrocher de plus de 5,6 % ce jeudi 3 avril. Il faut dire que le leader mondial du luxe fait partie des acteurs français potentiellement les plus touchés puisqu’il réalise un quart de son chiffre d’affaires (84,7 milliards d’euros en 2024) aux Etats-Unis, avec ses marques de mode et de maroquinerie (Louis Vuitton, Dior…), son activité de montres et de joaillerie (Bvlgari, Hublot, Tag Heuer…) ou de vins et spiritueux (Hennessy, Moët & Chandon…).

En début d’année, Bernard Arnault, tout en vantant un climat américain selon lui devenu plus propice aux affaires, s’était montré évasif sur la façon dont son groupe allait gérer ces taxes douanières annoncées. Interrogé lors de la présentation des résultats annuels de LVMH, le milliardaire avait simplement indiqué «préférer ne