Dans le grand débat qui entoure la nécessité de produire une électricité totalement décarbonée pour respecter nos engagements climatiques dans les prochaines décennies, un consensus s’opère : en plus de la sobriété et de l’efficacité énergétique, le nucléaire et les énergies renouvelables (ENR) seront incontournables. Ce seront les quatre «leviers essentiels», a insisté Xavier Piechaczyk, le président de RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, lors de sa présentation du bilan prévisionnel énergétique 2035 mercredi. Si le nucléaire restera un pilier énergétique à cet horizon avec environ 50% de la production d’électricité, tous les watts restants devront provenir des renouvelables. Et derrière les éoliennes, le photovoltaïque encore sous-développé en France avec à peine plus de 4% de la production d’électricité est appelé à jouer un rôle moteur parmi les ENR.
La production issue des panneaux solaires est ainsi censée passer de 18,6 TWh en 2022 à 80 voire 110 TWh dans douze ans. Mais cette multiplication par quatre à six des capacités photovoltaïques au rythme de 4 à 7 G