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Plombé par Nissan, Renault va devoir trouver un nouvel allié pour assurer son avenir

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Le constructeur français annonce une dépréciation de la valeur de ses actions Nissan chiffrée à 9,5 milliards d’euros. Cette mauvaise nouvelle devrait accélérer la recherche d’une nouvelle alliance.
Les logos des constructeurs automobiles Nissan et Renault à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). (Stephane Mahe/Reuters)
publié le 1er juillet 2025 à 12h32

Le nouveau patron de Renault n’est pas encore arrivé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) que les dossiers problématiques s’empilent déjà sur son bureau. Entre autres soucis, le successeur de Luca de Meo, qui a annoncé son départ mi-juin pour prendre les commandes du groupe de luxe Kering, va devoir solder les comptes de l’alliance nouée en 1999 entre le français et le constructeur japonais Nissan. Ce mardi 1er juillet, Renault a franchi une nouvelle étape vers un divorce définitif avec le groupe nippon, aujourd’hui en grandes difficultés : la marque au losange a annoncé une «opération vérité» sur la valeur réelle de sa participation de 35,7 % dans le capital de Nissan, qui va se traduire par l’intégration dans son bilan d’une perte comptable stratosphérique de 9,5 milliards d’euros.

Jusqu’à présent, Renault comptabilisait ses actions Nissan au prix de 1 500 yens (soit près de 8,80 euros) par action, mais ces dernières seront désormais inscrites à leur vraie valeur boursière, soit 350 yens (2 euros). Cette dépréciation était inévitable tant l’action Nissan a piqué du nez : depuis le début de l’année, elle a cédé 28 % et, sur un an, la chute atteint