L’assignation devait être délivrée par huissier ce mardi 9 janvier matin à la tour TotalEnergies située dans le quartier d’affaires de La Défense (Hauts-de-Seine). Dans ce document d’une vingtaine de pages, 58 plaignants issus pour la plupart de la vallée de Benali et de celle de Coubela, dans la région de l’Hadramaout, s’estiment victimes des conséquences de l’exploitation d’un champ pétrolifère entre 1996 et 2015. Il s’agit d’un gisement dénommé Messila et exploité par TotalEnergies. L’un des représentants des plaignants, Saleh Al-Jaberi, joint au Yémen par Libération, estime que «les terres agricoles situées à proximité de ce bassin pétrolier ont vu leur rendement baisser tandis que le nombre de cancer augmenterait».
La plainte déposée contre le géant pétrolier devant le tribunal judiciaire de Nanterre précise de son côté que l’enchaînement de pollutions serait dû «aux installations rudimentaires voire archaïques du groupe [TotalEnergies] ainsi qu’à une gestion irresponsable des déchets générés par l’activité du pétrolier». Toujours selon les plaignants, de nombreuses nappes phréatiques seraient totalement contaminées par des produits déversés par Total. Ce n’est d’ailleurs pas la seule procédure en cours contre le pétrolier également poursuivi