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C’est un paradoxe français de plus. Dans les années 70, on n’avait pas de pétrole mais, paraît-il, des idées. Aujourd’hui, on a du nickel en quantité mais nous risquons de perdre notre souveraineté sur ce métal indispensable à la voiture électrique. A 17 000 km de la métropole, les terres rouges de la Nouvelle-Calédonie regorgent de minerai nickélifère : les trois grandes mines exploitées par Eramet, Glencore et Prony Resources fournissent, selon les données de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, 8,1 % de la production mondiale. Ce qui place la France au 4e rang derrière l’Indonésie (30,7 %), les Philippines (12,9 %) et la Russie (11,3 %), mais devant la Chine ou l’Australie. Et pourtant, la filière du nickel néo-calédonien est subclaquante depuis des années. Dernière avanie en date, le groupe minier suisse Glencore a annoncé ce lundi 12 février son intention de «mettre en sommeil» son usine de production de ferronickel Koniambo Nickel SAS (KNS) pour se mettre en quête d’un hypothétique «nouveau partenaire industriel».
Un séisme économique et social est en vue
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