86,7 dollars. C’est aujourd’hui ce que coûte un baril de pétrole (159 litres), quand il en valait 72 au début du mois de juillet. Une hausse qui se ressent à la pompe pour les consommateurs. Dans la majorité des stations essence, les prix de l’essence franchissent depuis quelques jours la barre symbolique des deux euros par litre, après une augmentation de 10 à 15 centimes en à peine un mois pour le super sans plomb. Pour Libération, Thierry Bros, professeur à Sciences-Po Paris et contributeur au Natural Gas World, un site Internet indépendant consacré au marché du gaz et aux hydrocarbures, Anna Creti, professeure d’économie à l’Université Paris Dauphine-PSL, directrice scientifique de la chaire Economie du gaz naturel et de celle de l’Economie du climat, ainsi que Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine-PSL, répondent aux principales questions que pose cette nouvelle flambée à la pompe.

«A cette période de l’année, avec les départs en vacances, la demande est particulièrement forte, ce qui crée traditionnellement une tension sur les prix», précise tout d’abord Patrice Geoffron. Mais le phénomène est planétaire :