Bernard Tapie n’est plus de ce monde, l’arbitrage qui lui avait permis en 2008 de mettre la main sur un chèque de 403 millions d’euros a été annulé par la justice, et l’Etat lance les grandes manœuvres pour récupérer ce pactole. Déjà ? Oui, avant même que les recours en cassation déposés par ses anciens coprévenus soient examinés. Comme si une course de vitesse était engagée pour en finir avec l’interminable saga, démarrée en 1990 avec le rachat du groupe Adidas par l’ancien homme d’affaires-ministre-taulard.
Un an de prison avec sursis
Tous condamnés, Stéphane Richard, encore PDG d’Orange pour quelques semaines, qui dirigeait le cabinet de Christine Lagarde à l’époque du fameux arbitrage, Maurice Lantourne, l’avocat historique de Tapie, Pierre Estoup, l’un des arbitres, Jean-François Rocchi, l’ancien président du CDR (la structure de Bercy qui gère les casseroles du Crédit lyonnais), contestent sur des points de droit l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 24 novembre 2021. Les juges les avaient reconnus coupables d’«escroquerie» et /ou de «complicité de détournement de fonds publics», selon les cas. Un dernier prévenu, rep