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Libération
Restructuration

Près de 140 postes devraient être supprimés au siège parisien de Pernod Ricard

En raison d’un contexte difficile pour le secteur des spiritueux, 17 % des effectifs du siège du groupe devraient être supprimés, révèle «Le Monde» vendredi 25 juillet.
Mi-juin, le numéro deux mondial des spiritueux a annoncé en interne le lancement d’un plan de restructuration. (Joel Saget/AFP)
publié le 25 juillet 2025 à 18h52

La mauvaise passe se prolonge pour Pernod Ricard. Près de 140 postes devraient être supprimés au siège parisien de l’entreprise, selon des informations du journal Le Monde. Le groupe a annoncé un plan de réorganisation, dans un contexte de crise générale du secteur des boissons alcoolisées.

Mi-juin, le numéro deux mondial des spiritueux a annoncé en interne le lancement d’un plan de restructuration «où cela est nécessaire», au siège mais pas seulement. Selon des informations communiquées en interne et relayées par Le Monde, la maison mère de Pernod Ricard, située dans le VIIIe arrondissement de Paris, derrière la gare Saint-Lazare, devrait perdre près de 140 personnes, soit environ 17 % de l’effectif. Ces départs toucheraient surtout des cadres et devraient se faire sur la base du volontariat.

En France, la marque «Martell», installée à Cognac, devrait également être concernée par une trentaine de suppressions de postes, tandis qu’en Champagne les salariés de «G.H. Mumm» sont dans l’expectative, dans un contexte de possible cession. Sollicité par l’AFP, Pernod Ricard n’a pas démenti ces informations, alors que le dialogue social se poursuit.

Un contexte géopolitique «difficile»

Au total, Pernod Ricard revendique quelque 18 500 collaborateurs, dont environ 4 000 en France. Une source proche du groupe avait expliqué en juin qu’avec ce plan de réorganisation, Pernod Ricard serait réorganisé en deux divisions au lieu de cinq : la division baptisée «Gold» incluant les alcools de vieillissement, eaux-de-vie de raisin et champagne, et la division «Crystal» pour les autres boissons.

Fin avril déjà, le groupe avait partagé un recul de ses ventes trimestrielles de 3 %, à 2,3 milliards d’euros affirmant prévoir une baisse annuelle en raison d’un contexte géopolitique «difficile». L’ensemble du secteur souffre des conflits douaniers avec la Chine et les Etats-Unis, deux clients majeurs, mais aussi des changements de modes de consommation de l’alcool sur certains marchés. Le contexte a déjà un impact social. Moët Hennessy (un groupe de champagne, vins et spiritueux de LVMH) a déjà annoncé réduire ses effectifs, la presse évoquant quelque 10 % de la masse salariale.