La liste des enseignes de prêt-à-porter en difficulté n’en finit plus de s’allonger. Après Camaïeu, Pimkie, Kookaï et André, c’est à présent deux marques de vêtements pour enfants qui menacent de couler. Du Pareil Au Même (DPAM) et Sergent Major ont été respectivement placées en redressement judiciaire et en procédure de sauvegarde ce mercredi 28 juin. Une annonce transmise par le groupe Générale pour l’Enfant (GPE) qui possède ces deux enseignes, ainsi que Natalys, qui ne fait, elle, l’objet d’aucune procédure.
Le groupe, qui emploie 2 500 salariés, déclare dans un communiqué avoir été affecté par «les crises sociales, la pandémie de Covid-19, la crise énergétique et l’inflation». Des annonces qui allongent la série noire des marques qui se meurent à petit feu, quand elles n’ont pas déjà baissé le rideau. En cause : des ventes en berne, des loyers toujours aussi élevés, une incapacité à investir et une inflation inédite ont durement affaibli les enseignes.
Analyse :
En août 2022 déjà, la déroute des 512 points de vente de vêtements Camaïeu a conduit à la suppression de 2 600 emplois. Depuis, d’autres marques d’ampleur ont pris le chemin du tribunal de commerce pour déposer leur bilan. Kookaï, Go sport, le chausseur André, bientôt GAP, sans compter les difficultés de Pimkie ou de Cop Copine.
L’observatoire économique de l’institut français de la mode estime qu’en 2022 les ventes de vêtements ont reculé de 10 % au regard de 2019. La fédération Procos, qui regroupe 60 000 points de vente, évalue à 8,5 % la baisse des ventes dans la chaussure par rapport à 2019 également.