«C’est un ras-le-bol général», fulmine Bérengère Dubus, secrétaire générale de l’Union des intermédiaires de crédit (UIC). Son syndicat a donné rendez-vous aux courtiers de toute la France sur la place Karcher, en plein centre de Paris, face à la Banque de France. Dans le calme, la grosse centaine de personnes ayant répondu à l’appel de la première manif de ce genre dans l’histoire de la profession discute par grappes de cinq ou six. Et dans toutes les bouches et pancartes revient le mécanisme qui provoque leur courroux : le taux d’usure.
Censé protéger les ménages de taux abusifs, cet indicateur est au cœur des discussions immobilières depuis plusieurs mois. S’il n’a pas été inventé cette année, la remontée rapide des taux d’emprunt a rappelé son existence. Régi par le code de la consommation, le taux d’usure est calculé chaque trimestre par la Banque de France en faisant la moyenne des taux pratiqués par un échantillon de 10 % des agences bancaires les trois mois précédents, puis la majore d’un tiers. Depuis le 1er juillet, il est fixé à 2,57 % pour les prêts immobiliers de vingt ans ou plus.
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Problème : avec, dans le sillage de ceux de la BCE, la remontée rapide des taux d’emprunt, souvent au-dessus de 2 % pour des durées de 25 ans par exemple, le taux annuel effectif global (Taeg) de l’emp