Le gouvernement démissionnaire ne devait-il pas se contenter de «gérer les affaires courantes» ? Et retarder ses choix budgétaires pour ne pas empêcher les choix de son successeur ? Gabriel Attal s’apprête pourtant à structurer toute l’architecture du budget pour 2025 : mercredi 14 août, un porte-parole du Premier ministre a annoncé l’envoi imminent des lettres plafond qui fixent les enveloppes de chaque ministère. Argument : le temps presse pour la construction budgétaire, puisque le projet de loi de finance (PLF) doit être présenté avant le 1er octobre.
Alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de nouveau locataire à Matignon, les conseillers du Premier ministre avaient pourtant assuré, la semaine dernière, qu’aucun calendrier n’avait été fixé pour l’envoi des lettres plafond, qui partent généralement entre la fin juillet et le début du mois d’août. Et que même si Bercy préparait une trame de budget, avec les grandes masses, le futur gouvernement gardait la possibilité de faire évoluer dépenses et recettes, pouvant être «rapidement chiffrées» par les services de Bercy.
Montants en principe plus négociables
Mais Gabriel Attal a finalement choisi d’acc