Un Airbus A350, griffé Qatar Airways, décollant de l’aéroport de Kaboul jeudi avec à son bord une centaine de passagers. Il s’agit du premier avion civil à s’envoler depuis la capitale afghane après le départ des forces américaines, le 30 août. Un hasard ? Pas vraiment. Depuis la prise de pouvoir des talibans, le Qatar est aux avant-postes des négociations avec l’Europe et les Etats-Unis. La compagnie aérienne nationale assure le service après-vente des décisions politiques de l’émirat. Qu’on en juge. Des ingénieurs aéronautiques venus de Doha ont d’abord commencé à remettre en état les infrastructures de l’aéroport avant que, tout naturellement, la compagnie devienne le premier transporteur civil à poser son train d’atterrissage sur le tarmac afghan. Sans doute le début d’une série puisque vendredi, un deuxième vol effectuait à nouveau la liaison Kaboul-Doha avec, à son bord, 49 ressortissants français.
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Plus discrète que sa voisine de Dubaï, Emirates, avec qui elle est en perpétuelle concurrence, la compagnie basée à Doha sait évoluer dans l’arène politique. Au début de l’année 2020, lorsque la première vague de Covid-19 bat son plein, la plupart des compagnies aériennes sont clouées au sol faute de passagers.