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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

Quand le Medef se mobilise contre la «Zucmania», ce n’est pas derrière la banderole de la décence

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En promettant «un énorme meeting» contre la taxe Zucman, Patrick Martin radicalise l’organisation patronale contre toute idée de justice fiscale. Un séparatisme dangereux pour qui prétend représenter les forces vives du pays.

Patrick Martin, président du Mouvement des entreprises de France (Medef), à l'hippodrome de Longchamp à Paris, le 28 août 2023. (Albert Facelly/Libération)
ParJean-Christophe Féraud
Journaliste - Economie
Publié le 28/09/2025 à 9h00

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«Respect des convenances, pudeur. Dignité dans l’expression, les manières ; réserve, discrétion, tact» : le Larousse définit en ces termes la notion de «décence». Voilà un mot qui ne fait décidément pas partie du lexique patronal. On s’en est encore souvenu quand le président du Medef, Patrick Martin, a récemment déclaré «Moi je ne sais pas danser la Zucmania», pour dire tout le mépris que son monde de l’entreprise à lui, oppose à la taxe Zucman. Et les boutons que lui donne la simple idée de faire contribuer les plus grandes fortunes du pays à proportion de l’effort demandé à tous les Français.

On ne parlera même pas ici de la vulgarité du premier concerné,