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«Y a-t-il des adultes dans la salle ?» : on repense ces jours-ci au livre de Yánis Varoufákis (2017, Les liens qui libèrent) dans lequel l’ancien ministre grec de l’Economie du gouvernement d’Aléxis Tsípras racontait avec quelle arrogance l’ancienne patronne du FMI Christine Lagarde l’avait comparé à un enfant parce qu’il refusait, en l’état, le très brutal plan d’austérité imposé à son pays en 2015 par la «troïka» (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) : âge de départ à la retraite reporté à 67 ans, baisse des salaires et des retraites des fonctionnaires, hausse de la TVA, etc. Cet épisode dit tout de la manière dont l’Europe libérale a tout fait à l’époque pour imposer son diktat financier à la démocratie la plus ancienne du monde.
De bonne guerre
Comment ne pas voir aujourd’hui le même paternalisme dans la façon dont le gouvernement Barnier et les tenants de l’orthodoxie libérale qui le soutiennent, menacent la France de vivre ce qui a été infligé à la Grèce il y a presque dix ans ? Le message à nos concitoyens est le suivant : la perte de souveraineté et l’austérité, la vraie, c’est ce qui arrivera si vos députés censurent Michel Barnier après le 49.3 qu’il devra dégainer pour faire passer en force son projet de loi de financement de la sécurit