Menu
Libération
Sous pression

Quelle bouée de sauvetage pour Perrier si elle perd son appellation d’«eau minérale naturelle» ?

Article réservé aux abonnés
L'eau, une ressource essentielle et menacéedossier
Menacée de perdre son label d’eau «naturelle» après un rapport de l’Agence régionale de santé d’Occitanie, Perrier cherche la parade. La célèbre eau gazeuse du groupe Nestlé pourrait se relooker sous une nouvelle marque, «Maison Perrier», qui capitalise sur l’aspect haut de gamme.
La chaîne d'embouteillage de Perrier, sur le site historique de Vergèze dans le Gard près de Nîmes. (Georges Bartoli/Divergence)
par Eliott Nail
publié le 19 décembre 2024 à 15h15

Quel avenir pour Perrier ? L’existence même de la marque et sa promesse de «naturel» sont désormais menacées, après un nouveau rapport accablant des autorités de santé, tant la source est dégradée. Selon un rapport confidentiel de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie dévoilé lundi par le Monde et Radio France, le géant suisse Nestlé, la maison mère, devrait sérieusement envisager «un arrêt de la production d’eau minérale sur le site de Vergèze (Gard)», où se situe l’unique source de la célèbre eau gazeuse. En cause : un «risque virologique» pour les consommateurs, qui obligerait Perrier à traiter son eau. En ce cas, elle devra se passer du précieux label «eau minérale naturelle» qui fait sa réputation depuis plus de 160 ans. Mais entre marketing et communication, Nestlé peut tenter plusieurs stratégies pour éviter la mort de sa marque.

Le géant suisse refuse de divulguer le chiffre d’affaires de Perrier mais indique produire à Vergèze entre 1,2 et 1,7 milliard de bouteilles par an, vendues dans plus de 100 pays. La notoriété mondiale de la petite bouteille verte rend l’enjeu crucial pour Nestlé Waters, la branche eau de Nestlé, qui comprend aussi les marques Contrex, San Pellegrino, Vittel, Acqua Panna et Hépar. En tout, 3,