Pour ne rater aucun billet de Jean-Christophe Féraud, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs.
Quand on aime on ne compte pas. Il ne se passe pas une semaine sans que cette passion si française pour le nucléaire ne confirme l’adage. Tout se passe comme si l’industrie de l’atome était le seul secteur d’activité à pouvoir s’abstraire de la volonté de rigueur budgétaire affichée par les pouvoirs publics. Ce lundi 12 mai encore, on a appris que la facture du projet Cigéo visant à enfouir les déchets radioactifs les plus dangereux dans le sous-sol argileux de Bure (Meuse), pourrait s’envoler jusqu’à 37,5 milliards d’euros au lieu des 25 milliards prévus en 2006.
Cette nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) n’est pas une surprise pour les spécialistes. Elle était déjà écrite tant l’affaire est complexe sur le plan technique : il s’agit de stocker, pour l’éternité, à 500 mètre