Jeudi 13 mars au matin, quelques heures avant que Vladimir Poutine n’approuve – avec «des nuances» – une proposition de cessez-le-feu avec l’Ukraine, Emmanuel Macron passait en revue tous les scénarios avec les haut gradés de ses armées et de son gouvernement : désengagement, immédiat ou différé, du parapluie américain en Europe ? Paix rapide ou poursuite de la guerre d’invasion russe en Ukraine ? Dans la salle Osiris, conçue pour passer des appels sécurisés dans une annexe de l’Elysée, le président de la République, le chef du gouvernement, François Bayrou, et leurs principaux ministres écoutent Sébastien Lecornu (Armées) et les huiles de l’état-major décrire les besoins en hommes, en matériel et en armes pour chaque option. Emmanuel Macron se fera une idée un peu plus précise des capacités françaises en rencontrant ce vendredi matin les industriels de défense.
Quels que soient le calendrier et les objectifs définis dans quelques semaines, le réarmement s’annonce coûteux pour les finances publiques. «La souveraineté est un tout», affirme le Président à huis clos, liant «souveraineté économique et industrielle» et «souveraineté militaire». C’est-à-dire ? Sur la question de l’effort financier, Macron s’en tient à son domaine réservé des af