Les premiers frimas de la remontée du chômage ne sont rien comparés au vent technologique glacé qui pourrait souffler sur le front de l’emploi dans les années à venir. Du moins si l’on en croit les prophètes de malheur de l’intelligence artificielle (IA). Une étude du cabinet Roland Berger dévoilée par les Echos prédit ainsi une réindustrialisation très largement robotisée qui, au lieu de créer des emplois comme le souhaite le gouvernement, en détruirait par wagons entiers. Ce scénario catastrophe pour le monde du travail passerait par la généralisation d’usines «4.0» où des machines bardées de capteurs et assistées par «l’IA» remplaceraient ouvriers et techniciens jusqu’ici chargés de les faire fonctionner. Objectif de ces bien nommés «dark plants» : maximiser encore les gains de productivité pour permettre à la France de rester dans la folle course mondiale à la compétitivité.
Eric Kirstetter, le consultant cité par le journal économique, n’y va pas par quatre chemins : pour lui, il faut «penser autrement la réindustrialisation, c’est-à-dire envisager des usines sans salarié, où en tout cas le moins possible» ! Ca