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Analyse

Rémunération des grands patrons : une accalmie toute relative

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En moyenne annuelle, les dirigeants des 120 plus grandes entreprises de la Bourse de Paris ont encaissé 4,2 millions d’euros au titre de 2022. Parmi eux, les patrons du CAC 40 ont encaissé 6,71 millions d’euros en moyenne. Soit 161 fois le salaire moyen des Français.
En se rapportant à 2019, avant la crise sanitaire, la rémunération totale au sein du SBF120 augmente de 14 %, celle au sein du CAC 40 de 29 %. (Nathan Laine/Bloomberg.Getty Images)
publié le 21 novembre 2023 à 12h58

Dans le cénacle des dirigeants des 120 plus grandes entreprises de la Bourse de Paris, l’inflation ne risque pas de susciter de craintes sur le pouvoir d’achat. Leur rémunération moyenne annuelle, en tenant compte des éléments fixes comme variables, excède 4,2 millions d’euros, au titre de 2022. Parmi eux, les patrons du CAC 40 ont encaissé 6,71 millions d’euros en moyenne. Soit 161 fois le salaire moyen des Français. Et 89 fois la rémunération moyenne des salariés de ces mêmes entreprises, selon le dernier rapport du cabinet Proxinvest.

C’est certes moins que les montants versés pour 2021, en recul de 6 % pour le SBF120 et de 15 % pour le CAC40, mais cette «baisse est illusoire, car 2021 a été un exercice marqué par des rémunérations très élevées comme celle de Carlos Tavares chez Stellantis», souligne Jehanne Leroy, directrice de la recherche chez Proxinvest, qui considère que ce n’est pas une année de comparaison pertinente. En se rapportant à 2019, avant la crise sanitaire, la rémunération totale au sein du SBF120 augmente de 14 %, celle au sein du CAC 40 de 29 %.

«Rémunération socialement acceptable»

Cette situation n’a pas empêché que des records tombent cette année. Jamais autant de dirigeants ne s’étaient vus gratifiés de plus de 10 millions d’euros : ils sont 9 contre 4 ces dernières années. Le trio de tête est formé par