L’Etat ne s’en sort plus des crises à répétition dans le monde de l’énergie. Et un nouveau front pourrait troubler le calendrier de la «nationalisation» à 100 % d’EDF. Selon nos informations, les actionnaires salariés assigneront, ce lundi après-midi, le géant de l’énergie à un référé d’heure à heure, dont l’audience se tiendra à 14 h 30, pour demander la suspension du dernier conseil d’administration validant notamment le prix de rachat des actions fixé à 12 euros par l’Etat. Une décision qui pourrait retarder le sceau de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur cette opération et faire gonfler une facture déjà bien salée pour EDF. Sollicitée, l’entreprise ne souhaite pas faire de commentaire à ce stade.
Dans l’assignation en référé d’heure à heure qu’ils ont déposée, et que Libération a pu consulter, deux associations d’actionnaires salariés – le Fonds commun de placement d’entreprise (FCPE) Actions EDF et Energies en actions – demandent «la suspension des effets de la seconde délibération du conseil d’administration d’EDF» du 27 octobre. Il y a urgence : l’AMF doit donner un feu vert décisif mardi pour l’opération permettant à l’Etat de repasser à 100 % du capital. Il apparaît compliqué pour l’autorité de se prononcer avant l’ordonnance concernant le référé, ce qui pourrait ainsi repou