19 mai, 9 juin, début juillet ou encore septembre… La réouverture de restaurants s’annonce plus échelonnée qu’imaginé. A Angers, Calais, Mont-de-Marsan mais surtout à Paris, plusieurs établissements ont déjà annoncé qu’ils rouvriraient plus tard car les conditions ne sont pas optimales. D’abord, le 19 mai ne va pas être jour de lever de rideau pour tout le monde. «L’annonce de la réouverture des terrasses a suscité beaucoup d’enthousiasme, mais attention, cela ne concerne qu’environ un quart de l’ensemble des restaurants français», avertit Alain Fontaine, président de l’Association française des maîtres restaurateurs (AFMR). Seulement la moitié des points de restauration disposent en effet d’une terrasse, en comptant celles qui sont éphémères.
«Si vous n’avez pas une terrasse abritée, c’est mort»
Ajoutez à cela une jauge réduite à 50% des capacités en extérieur, ce qui divise par deux le chiffre d’affaires potentiel en terrasse. De quoi décourager ceux qui hésitaient à rouvrir. «Cela va a priori encore plus nous pénaliser», commente Franck Delvau, de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), qui plaidait pour l’habituelle distanciation d’un mètre entre chaque table. Le gouvernement a finalement reculé d’un pas : il a exempté les petites terrasses de «quatre ou six tables» de cette jauge.
Malgré tout, le problème de rentabilité subsi