C’est un privilège réservé aux athlètes des JO. Pas de file d’attente à l’aéroport pour enregistrer des bagages souvent bien plus volumineux que la moyenne. Les effets personnels et professionnels des sportifs et leur encadrement sont pris en charge directement au village olympique, la veille de leur retour. Ils sont transportés par convoi spécial et mis en sécurité dans d’immenses barnums installés pour l’occasion au bord des pistes de Roissy-Charles de Gaulle. Il est vrai que les athlètes ont droit à un quota de bagages plus important : quatre valises au lieu d’une seule pour un passager classique. Soit 80 kg, loin des 20 kg traditionnellement admis. S’y ajoutent des objets inhabituels, d’un volume parfois impressionnant.
«Fagots» de perches et chiens policiers
Sophie Pierson dirige les opérations du centre de contrôle du hub (CCH) d’Air France. Un lieu quasiment jamais ouvert à la presse et pour lequel l’accès nécessite autant d’autorisations que pour fouler le tarmac et approcher les avions. Cette plateforme de correspondance orchestre chaque jour un ballet de 360 vols et draine pas moins de 100 000 passagers. A l’occasion des Jeux olympiques, elle doit gérer des voyageurs supplémentaires qui embarquent nombre d’objets particuliers. «Les perches, c’est assez long, il faut les rassembler pour en faire des sorte