Vieux routier des affaires industrielles et nucléaires, Bernard Fontana, le candidat désigné par Emmanuel Macron pour remplacer Luc Rémont à la présidence d’EDF, savait à quoi s’attendre quand il s’est présenté ce mercredi matin devant les sénateurs «avec humilité, écoute et engagement», avant de se livrer au même exercice devant les députés. Le patron de Framatome avait rendez-vous devant les commissions des affaires économiques des deux Chambres pour un grand oral très attendu. Un exercice indispensable pour que sa nomination ne soit pas seulement le fait du prince (même si l’Etat est désormais actionnaire à 100 % d’EDF), mais qu’elle soit aussi validée par les représentants des citoyens consommateurs d’électricité.
Bernard Fontana, dont «le solide parcours» avait été salué par le rapporteur LR de la commission des affaires économiques du Sénat, Daniel Grémillet, a obtenu sans trop de mal le feu vert des parlementaires à l’issue de plus de quatre heures d’auditions qui l’ont mis sur le grill, mais jamais vraiment déstabilisé : au bout du compte, les élus des deux commissions ont a