C’est un élément de plus qui rajoute au surréalisme de la situation politique. Alors que le gouvernement Lecornu II, sitôt nommé, s’est mis en tête de faire en sorte que le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 puisse être déposé à l’Assemblée mardi 14 octobre, avec une semaine de retard sur la date prévue par la Constitution mais encore à temps pour respecter les soixante-dix jours non négociables de débats au Parlement, la procédure a suivi son cours sur un texte écrit avant que le premier et éphémère gouvernement Lecornu n’ait été formé.
Cette procédure comprend les saisines du Haut Conseil des finances publiques (HCFP) et du Conseil d’Etat. Celles-ci datent du 2 octobre et n’ont pas été interrompues après la démission de Sébastien Lecornu le lundi 6. Pourtant, il avait lui-même considéré le mercredi 8 au 20 heures de France 2 que «le budget [était] tombé avec [lui]». Le HCFP a remis son avis au gouvernement (démissionnaire) le lendemain avant de le rendre public mardi 14 octobre. Son président, Pierre Moscovici, a d’ailleurs indiqué au Parisien que le P