Quand les métallos haussent le ton, c’est toute l’Allemagne qui les écoute. Leur puissant syndicat IG Metall a toujours servi de boussole aux partenaires sociaux dans les autres branches d’activités. Alors, quand ils revendiquent la semaine de quatre jours en 32 heures (contre 35), soit huit heures par jour maximum, sans réduction de salaire, c’est toute l’économie qui se prépare à ce nouveau rythme de travail. «Si IG Metall obtenait gain de cause, cela pourrait servir d’exemple à d’autres branches d’activités qui se sentiraient obligées de faire la même chose… pour retenir leurs employés, explique Yvonne Lott, experte du marché du travail à l’Institut de recherche en sciences économiques et sociales (WSI), proche des syndicats. La semaine de quatre jours est possible dans tous les secteurs. C’est une question d’organisation et de personnels.»
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Tout s’est accéléré avec la crise sanitaire. «Les Allemands ont compris que le travail pouvait fonctionner autrement. Aujourd’hui, ils aspirent à de meilleures conditions», résume Enzo Weber, économiste à l’Institut de recherche sur le marché du travail (IAB). IG Metall n’a donc pas hésité à passer à l’offensive en annonçant qu’il revendiquerait la semaine de quatre jours lors des prochaines négociations colle