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«Shrinkflation» : le gouvernement veut revoir les règles, distributeurs et industriels se renvoient la responsabilité

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Bercy finalise un projet d’arrêté destiné à lutter contre cette technique qui consiste à réduire le poids des produits en conservant ou en augmentant le prix de vente. Le texte fait grincer les dents de la grande distribution.
L’industrie agroalimentaire justifie cette technique comme un moyen de limiter l’augmentation des prix. (Olivier Le Moal/Getty Images)
publié le 4 janvier 2024 à 10h47

Flash-back sur le mois de septembre 2023. Les consommateurs découvrent dans les rayons des hypers et supermarchés des jus de fruit, des glaces ou encore des paquets de chips dont le poids baisse mais le prix demeure inchangé, voire augmente. Bienvenue dans le monde de la «shrinkflation» – renommée récemment «réduflation» histoire de fuir les anglicismes. Pointée du doigt, l’industrie agroalimentaire justifie cette technique comme un moyen de limiter l’augmentation des prix au moment où l’inflation sur tout ce qui se mange ou se boit dépasse les 20 % sur les 24 derniers mois.

Ce n’est pas tout à fait l’avis de Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie et des Finances a compris qu’il y a politiquement urgence à encadrer sérieusement la shrinkflation de manière à la limiter. C’est chose faite avec un projet d’arrêté expédié à Bruxelles pour valider la conformité avec le droit européen avant d’être applicable en France. Le texte prévoit d’imposer à la grande distribution de faire figurer une mention «pour ce produit la quantité est passée de X à Y et son prix de…». Ce type de signalement devra être maintenu durant trois mois et ceux qui ne le