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Nominations

SNCF, RATP, Aéroports de Paris… La valse à trois temps à la tête des entreprises publiques

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Cinq entreprises majeures détenues par l’Etat doivent renouveler leur PDG dans les mois qui viennent. Le président de la République, le Premier ministre et les deux assemblées devront s’accorder sur ces nominations. Sans compter que dans cette ambiance politique particulière, les candidats pourraient ne pas se bousculer.
A l'aéroport d'Orly, en avril 2023. (Estelle Ruiz/Hans Lucas via AFP)
publié le 12 juillet 2024 à 9h48

Freinage d’urgence en pleine reconduction. Jean Castex, l’ex-Premier ministre devenu le boss de la RATP en 2022 est aujourd’hui un PDG… en intérim. La dissolution de l’Assemblée nationale a stoppé net le renouvellement de son mandat pour cinq ans. Il n’est d’ailleurs pas le seul dans le même cas. A la tête de la SNCF et d’Aéroports de Paris, les présidents expédient les affaires courantes en attendant un successeur, dont le choix va désormais s’avérer complexe. Et pour cause, la nomination ou le renouvellement du mandat de PDG d’une entreprise dont la totalité ou la majorité du capital est contrôlée par l’Etat, repose sur un processus balisé. Tous les pouvoirs ont leur mot à dire. Un décret du président de la République contresigné par le Premier ministre désigne l’heureux élu. L’Assemblée nationale et le Sénat, via une commission parlementaire pour chacune des deux assemblées, doivent ensuite entériner le choix de l’exécutif ou… le révoquer si une majorité des 3 /5e est constituée. Outre ces trois mouvements à régler rapidement, 2025 et 2026 verront le renouvellement des mandats à la tête de la Poste et de la Caisse des dépôts et consignation.

Avec la perspective d’une coalition à la pérennité incertaine, la nomination des PDG des entreprises publiques risque donc de devenir un réel sujet de confront