Cent ans d’existence, cent anciens salariés aux trousses qui réclament leur dû et déposent plainte, notamment pour «escroquerie». Drôle de concomitance pour The Walt Disney Company France, la filiale du géant américain tout juste centenaire qui s’occupe de l’exploitation de ses films et de leurs produits dérivés sur le territoire français. Une centaine de personnes qui ont travaillé dans ses locaux parisiens se sont ainsi réunies en collectif et vont saisir la justice pénale cette semaine, car elles s’estiment lésées par les stratégies d’optimisation fiscale mises en œuvre par Disney pour échapper à l’impôt en France dans le courant des années 2010. Ces victimes pensent en effet avoir été privées de «plusieurs millions d’euros» de participation, selon leur avocat, Cédric de Romanet. Un cas qui en évoque d’autres, comme Wolters Kluwers et McDonald’s, à l’heure où le Sénat examine un projet de loi peu ambitieux sur le partage de la valeur et où un nouveau rapport pointe les stratégies d’évasion fiscale des multinationales.
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Pour ces anciens subordonnés de l’empire Disney, tout commence paradoxalement en décembre 2021, alors qu’ils ont déjà quitté l’entreprise – soit de leur propre initiative, soit lors d’un plan social qui a supprimé près de soixante emplois en