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Reportage

A Aix-en-Provence, avec les licenciés de Milee : «On a été les pions de patrons-voyous»

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Plusieurs ex-salariés de l’entreprise de distribution liquidée le 9 septembre, ont manifesté ce mercredi 2 octobre pour réclamer que leurs droits soient respectés. Certains n’ont toujours pas touché leurs salaires du mois d’août.
Mercredi 2 octobre, plusieurs ex-salariés de l’entreprise de distribution liquidée le 9 septembre, ont manifesté pour réclamer que leurs droits soient respectés. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 2 octobre 2024 à 21h16

Le grand bâtiment vitré n’a plus de nom. Il y a quelques jours encore, la bannière du groupe Hopps trônait sur un rocher au milieu de la pelouse fatiguée face au siège, niché dans une zone d’activité près d’Aix-en-Provence. De la fourmilière qui occupait les lieux, il ne reste que quelques âmes, qui scrutent derrière les fenêtres le petit groupe de salariés, chasubles syndicales bleu Unsa, blanc SASD (Syndicat autonome de la solidarité et de la défense) et rouge CGT, qui a installé des tables et des chaises dans l’herbe. Ils ne sont qu’une trentaine d’employés, mais en représentent 10 000 : ceux de la société Milee (ex-Adrexo), filiale du groupe spécialisée dans la distribution de prospectus et de courrier, liquidée le 9 septembre. Une fermeture brutale après des mois de difficultés, c’était déjà dur à encaisser pour des salariés souvent précaires, venus chez Milee com