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A Amiens, nouveau coup dur pour les ex-salariés de Whirlpool

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Médiatisée par l’implication du chef de l’Etat, la relance de l’ancienne usine de sèche-linge délocalisée par le groupe américain a encore tourné court. Le dernier repreneur en date, Ageco, passe la main à Mobidecor avec 47 licenciements de plus à la clé.
D'anciens salariés de Whirlpool sont revenus sur le parking de leur ancienne usine ce lundi. Parmi eux, certains ont vécu ou vont vivre un deuxième licenciement économique en trois ans avec les repreneurs successifs de l'entreprise de sèche-linge. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
par Sheerazad Chekaik-Chaila et photos Stéphane Dubromel. Hans Lucas
publié le 31 mars 2021 à 17h10

Trois plans de licenciements économiques en moins de trois ans. C’est un nouveau coup de bambou pour les ex-Whirlpool d’Amiens encore présents sur le site de leur ancienne usine de fabrication de sèche-linges. Le tribunal de commerce d’Amiens a acté ce mercredi la reprise partielle d’Ageco Agencement, leur second repreneur, par Mobidecor, la branche mobilier de collectivités du groupe Jestia.

Un groupe français familial, capable de financer son projet de reprise sur fonds propres, avec un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros en 2020, en progression de 55% par rapport à l’année précédente. Seulement 36 salariés d’Ageco rejoindront les 270 employés de Mobidecor. Sur les 47 personnes prochainement licenciées, plus d’une trentaine sont d’ex-Whirlpool, affectés à la métallerie.

Après le fiasco de la reprise de 160 d’entre eux par l’industriel picard Nicolas Decayeux et sa société WN Factory, un projet qui avait pourtant été encouragé par Emmanuel Macron en personne, 44 salariés avaient été embauchés en 2019 par Ageco Agencement, également spécialisé dans la fabrication de mobilier pour les commerces et les collectivités. Là encore avec le soutien de l’Etat. L’entreprise avait été placée en liquidation judiciair