Le 25 octobre, Stanislas Guerini, alors ministre de la Transformation et la Fonction publique, fait la promotion d’une «prime de pouvoir d’achat» comprise entre 300 et 800 euros pour 2 millions d’agents publics de l’Etat. A Annecy (Haute-Savoie), l’annonce est d’abord vécue comme une petite bouffée d’air. Problème : la mairie de la ville ne peut pas intégrer le versement de cette somme à ses 3 200 fonctionnaires dans son budget, et l’Etat n’accorde aucune rallonge aux communes. «Les villes ont toute liberté pour verser ou non ces primes», se désole le secrétaire adjoint de Force ouvrière Haute-Savoie, Patrice Bouyer, précisant que les mairies sont «étranglées, asphyxiées». Et qu’elles n’ont donc pas le budget pour verser l’argent promis par le gouvernement. Ce que n’infirme pas la municipalité d’Annecy qui ne souhaite pas s’exprimer publiquement à ce stade. «La collectivité est en difficulté. C’est compliqué de gérer une collectivité de 3 200 agents, et on le sait», concède la représentante CFDT d’Annecy, Haciba Chauvin.
Du côté des fonctionnaires, la frustration monte alors que plusieurs villes voisines, plus petites, ont versé cette prime de pouvoir d’achat à leurs agents. Une première manifestation est prévue ce lundi 29 janvier à Annecy pour réclamer l’aboutissement de la promesse